VIS à VIS 1
Grâce au soutien de la Cellule d’égalité des chances du Service Fédéral de Justice Belge en 2020 le projet « VIS à VIS – Contre la haine en ligne » voit le jour.
Au cours de la période 2020-2021, S-com a organisé une série de réunions avec des expert·e·s des domaines de la communication, de la culture, de l’éducation, de la réglementation Internet, des représentant·e·s de la diaspora et des communautés de migrants afin de réfléchir au contexte de la haine, d’analyser ses origines et ses changements au fil du temps, de partager leurs témoignages et leurs meilleures pratiques. Voici une courte vidéo sur le déroulement des réunions:
Un certain nombre de considérations ont émergé de ces réflexions, que vous pouvez retrouver dans ces infographies (cliquez sur les images pour les agrandir) :









Il existe un lien très fort entre la haine en ligne et la haine hors ligne, et vous pouvez le constater en parlant de discrimination, de sexisme, d’harcelement etc… La haine est générée par la peur de l’autre, de l’étranger, par l’ignorance des autres cultures.
Bien que dans certains cas, la haine se manifeste et se propage par le biais de centres de propagande qui exploitent les médias sociaux pour capter le malaise (sous l’impulsion de choix politiques ou de bots/automates), la haine en ligne est un continuum et, en fait, une forme de violence exacerbée qui peut avoir un impact encore plus grand que sa forme primaire.
La haine en ligne est donc une violence augmente: l’effet de l’anonymat, le plus grand potentiel d’impact et de diffusion, le langage qui se concentre sur la forme qui peut faire le plus de bruit, la polémique et le recours à la répression ou à la réaction sont malheureusement inutiles car, avec la technologie, nous pouvons créer de nouvelles identités.
D’un point de vue juridique, il s’agit d’un travail en cours, qui présente certaines lacunes. Le processus d’habilitation des plateformes est plutôt lourd, les plateformes conservant leur autorité sans contrôle public. Les plateformes Internet doivent être considérées comme des « espaces publics ».
Il existe un réel besoin d’éducation et de formation sur ces questions.
La manière dont l’histoire est enseignée peut alimenter ou réduire cette violence.
Un examen historique prenant en compte les processus génératifs d’autres cultures pourrait être un bon point de départ pour déconstruire certains des vices qui sous-tendent notre société.
La formation et l’éducation doivent s’adresser à différents acteurs : le secteur public, les services sociaux et de sécurité, mais aussi les individus, les citoyens, les entreprises, les plateformes, pour créer cette prise de conscience générale.
Nous devons travailler sur les aspects de la culture numérique et médiatique généralisée de la société, pour permettre aux gens d’acquérir le droit à la complexité en rejetant la simplification. Cela implique à la fois l’acquisition de connaissances et de compétences pour identifier les discours de haine et donner aux individus les moyens de contrer les messages de haine.Les médias doivent également être sensibilisés et responsabilisés. Les victimes de haine en ligne sont souvent abandonnées et leur exposition publique risque d’être contre-productive et d’exposer la victime à une double violence. Les associations de terrain sont un point de contact important pour la sensibilisation et l’aide aux victimes.
Sur la base de ces prémisses en 2021, nous avons mis en place:
1 – Une sensibilisation et une compréhension accrues du phénomène
2 – Un outil d’analyse et de détection pour aider les communautés en ligne en FR – NL – EN – IT
3 – Un catalogue pédagogique avec les bonnes pratiques déjà développées en belgique et en europe
4 – La création de partenariats et des synergies pour intervenir en faveur des victimes et un accord avec plusieurs partenaires pour créer un bureau d’aide aux victimes
C’est là que commence notre histoire, qui peut se poursuivre grâce au soutien de la cellule égalité des chances de la Région de Bruxelles-Capitale, S-com en accord avec : Filef Nouvelle Emigration, Infor Jeunes et ACLI Belgique.
Ne fermez pas les yeux face à la haine en ligne. Réagissez!
Vidéo réalisée par FILEF Nuova Emigrazione- Belgio asbl, dans le cadre d’un appel à projet financé en 2022 par l’échevinat ‘Egalité des chances et droits des femmes’ de la Commune de Saint Gilles .
La vidéo a été conçue comme véhicule de communication pour un public de jeunes pour les sensibiliser aux conséquences de la haine en ligne et les encourager à en parler.