L’une des premières activités du projet « VIS à VIS 2 – Contre la haine en ligne » consiste à élaborer une cartographie des services et des initiatives mis en œuvre dans la Région de Bruxelles pour prévenir et combattre la haine en ligne.
La première réunion a été organisé avec Safe.brussels.
Questions posées à Safe,brussels:
- Avez-vous des statistiques sur ce phénomène ? Quels indicateurs utilisez-vous pour suivre son évolution ?
Il est ressorti de notre réunion qu’il y a un manque de données spécifiques sur les discours de haine en ligne. Il y a des données collectées par UNIA ou la police, mais elles sont limitées et doivent être replacées dans leur contexte. Chaque année, l’Observatoire Safe.bruxelles publie un rapport annuel recensant les constats en matière de prévention et de sécurité, qui suit les données récurrentes de la police et de la justice. Il y a aussi des documents thématiques de l’Observatoire, qui analysent des phénomènes spécifiques de manière plus approfondie.
Pour les observatoires, il est nécessaire de collecter des données et des informations directement sur le terrain. Il y a aussi la difficulté de collecter des données en fonction de la langue utilisée. - Selon votre expérience, quelles sont les priorités actuelles en matière de prévention pour les jeunes?
Les priorités en matière de prévention sont définies dans le Plan global de sécurité et de prévention (PGSP) 2021-2024, qui constitue le cadre de référence stratégique pour les années 2021 à 2024 pour tous les acteurs travaillant sur les questions de prévention et de sécurité en Région de Bruxelles-Capitale (L’atteinte à l’intégrité des personnes renvoie à la violence sous toutes ses formes, protection des auteurs).
Il est nécessaire d’adapter les activités de prévention à des groupes d’âge encore plus jeunes (5-6 écoles primaires), par rapport à la tranche d’âge cible du projet « VIS à VIS », afin de sensibiliser les jeunes qui utilisent Internet pour la première fois (bienveillance à l’école- EVRAS). Il est également nécessaire de soutenir les filles (REVENGE PORN) et leur intégrité physique, du hacking et du harcèlement. Safe.brussels travaillera avec les municipalités dans les années à venir pour mieux structurer le service de prévention. - Selon vous, quelle est la meilleure façon de coopérer les uns avec les autres ? En d’autres termes, comment pouvons-nous créer ce pont entre ce que nous recevons et votre service de reporting?
Dans ce contexte, le rôle du helpdesk/Guichet VIS à VIS (plateforme virtuelle et dans les écoles) est de devenir un pont entre les victimes et les associations/institutions compétentes pour mieux les protéger. Il serait très utile que Safe.brussels puisse recevoir des rapports de l’helpdesk actualisés sur les données collectées, notamment à la fin de cette première activité expérimentale avec les écoles. L’Observatoire travaille aussi sur l’évaluation des politiques et des images. Donc ce serait encore plus utile de disposer d’informations et de données sur ces deux éléments. Nous pouvons nous soutenir mutuellement dans nos campagnes de sensibilisation.