Si l’idée de base des réseaux sociaux est de rassembler, de connecter les gens entre eux, la technologie que ces réseaux utilisent – les big data d’une part, et la gestion de ces big data par les algorithmes d’autre part – impacte notre vie privée et nos représentations. En effet, cette technologie se perfectionne dans les mécanismes de captation de l’attention, servant initialement à nous adapter à notre environnement et donc de pouvoir faire preuve d’empathie.
Or, les réseaux sociaux tendent à diviser plutôt que de rassembler, en utilisant sans scrupule nos faiblesses psychologiques dans l’unique objectif pécuniaire. De plus, les bulles ou filtres informationnelles tendent à conforter les utilisateur.trice.s dans leur position et les coupent d’opinions alternatives (biais de confirmation) dans l’objectif de faire rester l’utilisateur.trice le plus longtemps sur la plateforme.
D’autre part, les contenus dits « à sensation » servent à créer un contenu polarisant ou choquant, pour faire réagir : s’émouvoir, liker, partager, recevoir des likes, des partage. En définitive, il s’agit de générer des données pour faire en sorte que les utilisateur.trices restent le plus longtemps sur celle-ci, et ensuite revendre ces données à ces commerciaux à des fins de marketing.
L’utilisation des ordinateurs et des smartphones change radicalement ce que nous pensons, mais également ce que nous faisons. Il convient dès lors de conscientiser les jeunes aux fonctionnements des réseaux sociaux. D’abord aux impacts des contenu qui leurs sont proposés par les algorithmes sur leur jugements, décisions, et ensuite, au nécessaire recul concernant leurs propres comportements.
Dans cet objectif, une rencontre avec les enseignant.e.s souhaitant travailler sur les questions de lutte contre la haine en ligne, afin de préparer une rencontre avec des élèves et de leur présenter le projet, sera également l’occasion de recueillir les diverses problématiques rencontrées par les enseignant.e.s et les élèves au sujet des discours de haine.
Rencontre avec les enseignant.e.s et les élèves
Cette rencontre avec les élèves d’une part, et les enseignant.e.s et d’autre part sera faite courant fevrier. Outre une discussion avec les intéressé.e.s et la présentation du projet, il s’agira, durant cette rencontre, de recueillir des informations qui permettront de faire exprimer de manière participative les personnes composant le groupe sur les problématiques liées au discours de haine en ligne. Les informations ainsi récoltées et le débat que celles-ci susciteront permettra d’analyser les besoins en terme de discours de haine au sein de ces différents groupes et de leur permettre à réfléchir de façon ludique à réfléchir sur le rôle des réseaux sociaux et nouveaux médias pour combattre la haine et la discrimination.